Dispositions générales
L’article AM8 (arrêté du 6 octobre 2004) §1 b de l’arrêté du 25 juin précise les conditions de mise en oeuvre de la ouate de cellulose en ERP:Les isolants dont la classe de réaction au feu est inférieure à A2-s2, d0 en paroi verticale, en plafond ou en toiture et A2fl-s1 en plancher, au sol peuvent être mis en œuvre dans les ERP à condition :
D’être protégés par un écran thermique disposé sur la ou les faces susceptibles d’ête exposées à un feu intérieur au bâtiment.
Cet écran doit jouer son rôle protecteur, vis-à-vis de l’action du programme thermique normalisé, durant au moins :
- ¼ heure pour les parois verticales et les sols ;
- ½ heure pour les autres parois.
Le « guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public » précise les conditions de mise en œuvre de tels écrans.
Mise en oeuvre en plafond et toiture
Les toitures et plafonds à éléments porteur en tôles d’acier nervurées sont visés dans l’article II-1.2.2 du « guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public ». La ouate de cellulose peut être mise en oeuvre à condition d’être protégée par un écran thermique disposé sur la ou les faces susceptibles d’être exposées à un feu intérieur au bâtiment. Cet écran doit jouer son rôle protecteur, vis-à-vis de l’action du programme thermique normalisé, durant au moins ½ heure.Sur tôles pleines ou perforées il y a lieu d’interposer, entre la sous-face de l’isolant combustible et les tôles porteuses formant plafond, l’un des types d’écran protecteur suivants :
- laine de roche, de masse volumique minimale de 110 kg/m3, d’épaisseur 60 mm ;
- perlite expansée, de masse volumique nominale 150 kg/m3, d’épaisseur 50 mm ;
- panneaux dérivés du bois, avec épaisseurs conformes aux tableaux du paragraphe II-1.2.3 ci-après ;
- plaques de parement en plâtre d’épaisseur 18 mm ou plaques à base de silicate de calcium ’épaisseur 20 mm ;
- verre cellulaire, de masse volumique minimale de 110 kg/m3, d’épaisseur 60 mm.
Les toitures et plafonds à élément porteur continu en bois ou en panneaux dérivés du bois sont visés dans l’article II-1.2.3 du guide, à savoir : l’élément porteur forme le plafond. Il doit répondre à l’article AM 4.
Pour les bois massifs, les épaisseurs considérées dans ce tableau sont les épaisseurs finies et non pas les épaisseurs commerciales des bois de sciage. Par ailleurs, il s’agit d’épaisseurs effectives y compris au droit des usinages en rives ou en partie courante, à l’exception de celles dont la profondeur n’excède pas 3 mm et des joints réalisés sur appui.
Mise en oeuvre en mur
L'isolation des murs et contre-cloisons en ouate de cellulose est visée dans l’article II-1.1.1 du « guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public ». La mise en oeuvre de la ouate en mur par remplissage de parois opaques ou de caissons est visée dans l'article II-1.1.2 du même guide. La ouate de cellulose peut être mise en oeuvre à condition d’être protégée par un écran thermique disposé sur la ou les faces susceptibles d’être exposées à un feu intérieur au bâtiment. Cet écran doit jouer son rôle protecteur, vis-à-vis de l’action du programme thermique normalisé, durant au moins ¼ heure. Le guide propose l'utilisation des parements suivants :- Contre-cloisons : Contre-cloisons de 50 mm, réalisées en maçonnerie, en carreaux de plâtre, en panneaux de cloison alvéolaires (réseau en nid d’abeille compris entre deux plaques de parement en plâtre) ;
- Plâtre projeté : Enduits d’épaisseur minimale de 15 mm en plâtre projeté sur une armature métallique fixée mécaniquement à la paroi ou à une ossature au travers de l’isolant combustible ;
- Plaques de parement à base minérale : Plaques de parement en plâtre de 12,5 mm ou plaques à base de silicate de calcium de 14 mm ;
- Revêtements intérieurs en bois massifs ou panneaux dérivés du bois
Mise en oeuvre en plancher
Les planchers bas doivent répondre aux exigences l’article II-1.3.1 du « guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public ». La ouate de cellulose peut être mise en oeuvre à condition d’être protégée par un écran thermique disposé sur la ou les faces susceptibles d’être exposées à un feu intérieur au bâtiment. Cet écran doit jouer son rôle protecteur, vis-à-vis de l’action du programme thermique normalisé, durant au moins ¼ heure. Le guide propose l'utilisation des solutions constructives suivantes :- Chapes et dalles flottantes traditionnelles, rapportées : De tels ouvrages, réalisés en béton ou en mortier de ciment, présentent des épaisseurs minimales de 3 cm, ce qui assure la protection des isolants combustibles pour ¼ heure ;
- Planchers et parquets en bois massif ou en panneaux dérivés du bois : Les épaisseurs du plancher apparent ou du parquet sont conformes à celles indiquées au point précédent : "Mise en oeuvre en mur" qui fournissent une protection au feu ¼ heure.
Les planchers intermédiaire quand à eux doivent répondre à deux exigences simultanées, celle applicable aux sols (suivant paragraphe II-1.3.1) et celle applicable aux plafonds (paragraphe II-1.2). Des types d’écran appropriés mentionnés dans les paragraphes II-1.2.2 et II-1.2.3 (et, dans le cas de pré-dalles en béton, enduit plâtre de 20 mm ou projection d’un produit offrant une protection en résistance au feu équivalente à 6 cm de béton). La ouate de cellulose doit donc être protégée sur sa face supérieure par un écran jouant un rôle protecteur durant au moins ¼ heure et ½ heur sur sa face inférieur.