Le gouvernement dévoile sa nouvelle Stratégie nationale bas-carbone
Le 4 novembre, la France a dévoilé sa nouvelle Stratégie nationale bas-carbone. Son objectif : réduire à 35 Mt d'équivalent CO2 par an en 2030 les émissions de gaz à effet de serre dans le bâtiment. Deux axes ont été définis : le remplacement du parc de systèmes de chauffage carbonés et la rénovation des logements.
Réduire à 35 Mt d'équivalent CO2 par an en 2030 les émissions de gaz à effet de serre, contre 62 Mt en 2022 et 93 Mt en 1990, année de référence. Tel est le nouvel objectif fixé par le bâtiment, dans la nouvelle Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), dévoilée le 4 novembre par le gouvernement.
Dans sa programmation en matière de climat et d'énergie, la France veut réduire la part d'énergie fossile du pays dans sa consommation à 42 % en 2030, contre de 60 % en 2022.
« Ce sont des objectifs ambitieux », admet le 5 novembre, au micro de France Inter Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. Elle souligne toutefois que sur les « douze derniers mois, la France a baissé de 4,8 % ses émissions de gaz à effet de serre », tandis qu’« au niveau européen, nous avons baissé nos émissions de gaz à effet de serre de 37 % par rapport à 1990 ».
Le logement et le bâtiment en France aurait réduit de 5,5 % leurs émissions entre juillet 2023 et juin 2024, selon la feuille de route, consultée par AFP. Au total, le secteur représente 16 % des émissions brutes de la France.
Remplacer le parc de systèmes de chauffage carbonés
Le SNBC déroule un premier axe : la décarbonation du chauffage. L’accent est mis sur le remplacement des chaudières à fioul, avec l’interdiction d'installer de nouveaux appareils depuis mi-2022.
Ce scénario prévoit la reconversion 75 % des chaudières au fioul en système décarboné d'ici 2030. Objectif qui concerne 300 000 foyers par an. En parallèle, côté tertiaire, la consommation de fioul devra être bannie des bureaux et commerces, à partir de 2030.
Sans compter la transition décarbonée de 20 à 25 % des chaudières gaz d'ici 2030, soit 350 000 foyers par an.
La PAC et les réseaux de chaleur, des alternatives plébiscitées
Comme alternatives de chauffage, le gouvernement renouvelle son soutien à la filière de la pompe à chaleur (PAC) - aussi bien celles aérothermiques ou géothermiques. La SNBC projette à 9 millions le nombre de PAC utilisées comme mode de chauffage principal en 2030. En précisant qu'un « plan spécifique » sera établi pour déployer les pompes à chaleur en habitat collectif.
Le gouvernement fonde aussi des espoirs sur les réseaux de chaleurs en milieu urbain. Il vise un rythme annuel moyen de raccordements de 300 000 à 360 000 logements, d’ici 2035.
Des milliers de logements à rénover d’ici 2030
C’est un autre angle d’attaque, bien que potentiellement impactée par la baisse du budget accordé à MaPrimeRénov’ : la rénovation énergétique des logements. La France souhaite la rénovation, en moyenne et annuelle, de « 400 000 maisons individuelles et de 200 000 logements collectifs », d’ici 2030.
Afin d’atteindre ces objectifs, la feuille de route prévoit que la filière atteigne 210 000 emplois spécialisés d'ici 2030.
Dans le plan Climat du Ministère de l’écologie concernant les axes de la rénovation énergétique, ces éléments étaient mis en avant, précédemment, et ne se retrouvent pas dans la stratégie nationale bas carbone du gouvernement… Est-ce une marche arrière ?
Le plan précisait d’utiliser en priorité les matériaux biosourcés ou recyclés, afin de réduire l’impact carbone sur la construction et favoriser la transition vers des isolants plus performants et plus vertueux comme la fibre de bois, la ouate de cellulose, le coton recyclé…
Extrait du "Plan Climat" qui avait déjà été établi par le gouvernement, et qui soulige l'usage important des isolants biosourcés ou recyclés « Le niveau d’ambition suppose de faire appel aux produits les plus performants au plan environnemental (présentant une faible empreinte carbone, renouvelables tels les matériaux issus du végétal ou du recyclage) et de soutenir l’émergence de filières innovantes susceptibles d’en assurer largement la production. Le soutien aux innovations se concentrera notamment sur : le développement de filières écomatériaux (matériaux biosourcés, utilisation de la ressource en bois pour que les bâtiments stockent davantage de carbone qu’ils n’en consomment à leur construction, etc.) »
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